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Birmanie-Myanmar 1981 & 2002 + Barcelone 2022
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BARCELONE 2022

13 Juillet 2023 , Rédigé par Philippe & Nicole

BARCELONE : huit jours en décembre

Nous n’avions jamais visité BARCELONE. Après BILBAO en septembre 2021 et MADRID en mai 2022 nous avons eu envie de vérifier que BARCELONE méritait les éloges communément entendus et lus.

Le seul défaut connu étant la surfréquentation touristique de la ville nous avons tenté décembre pour découvrir BARCELONE plus au calme.

Décollage d’ORLY 3 à 18h50 nous atterrissons à BARCELONE à 20h10.
Taxi (forfait 30€) pour rejoindre le centre-ville, quartier Gràcia, où nous attend notre logeuse d’un appartement Airbnb. Les formalités sont terminées : il est 21h.
Repas pris à proximité dans un bar-restaurant sympathique.

Craignant tout de même l’affluence de touristes nous avions réservé 14 visites (en moyenne deux par jour) sur internet. Avec le recul cela n’était pas indispensable mais nous a garanti au moins les horaires sans faire de queue.

Jour 1
Première visite pas très loin de notre appartement : la Casa Vicens de . . . Antoni Gaudí bien sûr.

Nous restons deux heures dans cette magnifique demeure, très étonnante. C’est un coup de cœur. Nous comprenons pourquoi Gaudí est si renommé. Beauté et fonctionnalité réunies. Une maison dans laquelle il devait faire bon vivre.

Dès l’approche dans la rue on se rend compte que cette maison sort de l’ordinaire : façade et clôture :

 

 

Depuis le jardin l’impression est encore plus forte :

 

Les balcons sont très originaux

et quelques petites sculptures décoratives sont amusantes :

 

L’intérieur est luxueusement accueillant

 

même des plafonds sont chargés en décoration

La terrasse donnant sur le jardin est absolument craquante avec ses stores orientables :

Quant au fumoir, plutôt psychédélique

 

Et en voici le plafond :

Quant à la salle de bains elle est plus classique mais à cette époque c’était un vrai luxe :

 

Repartant vers le Parc Güell que nous visiterons cet après-midi, repas dans un des rares restaurants du secteur, dans la Travessera de Dalt : en fait un endroit où il y de la nourriture dans une assiette et on mange parce qu’on a faim. Prise de café non loin dans un petit bar que nous avions loupé : dommage parce qu’ils faisaient aussi quelques plats qui semblaient forts bons (confirmation par ma femme qui y a dégusté une excellente pomme au four avant son café).

Nous repartons vers le Parc Güell : ça monte mais nous ne sommes pas pressés.
La parc est grand (17 hectares) mais très bien renseigné pour savoir comment aller aux endroits à visiter.

Beaucoup de monde néanmoins car il faisait très beau ce jour-là. Il est 14h30.

Après l’accueil bruyant de perroquets verts qui nichent dans les palmiers,

L’esplanade bordée des célèbres bancs avec des mosaïques faites en céramique cassée (trencadis dit aussi pique-assiette) attire une foule.

Beau point de vue sur la ville.

 

 

Les bancs sur tout le pourtour de l’esplanade sont très prisés

et leur décoration est bien sûr en trencadis

 

 

 

Puis promenade dans le parc (nous y sommes restés ainsi deux heures environ) en commençant par l’étonnante salle des Cent colonnes (en réalité 86) qui supportent la moitié de l’esplanade, avec ses colonnes plus ou moins penchées.

 

 

 

 

 

 

puis poursuivant naturellement par l’escalier du fameux dragon-salamandre multicolore en trencadis.

 

 

 

 

Ensuite, cheminement dans le parc en passant par les allées, viaducs et portiques

les garde-corps sont très ′′Gaudí′′

et les piliers et voûtes aussi bien sûr

 

 

Retour en fin d’après-midi, sans effort car en descente, à travers le quartier Gràcia vers l’appartement.
Au passage, achats de victuailles pour les repas du soir et les petits-déjeuners dans une supérette et dans des boutiques spécialisées (excellent Pata Negra notamment).

À propos du Pata Negra, à la question « pourquoi ce Pata Negra est deux fois moins cher que celui-là ? » la réponse a été que le plus cher provenait de la cuisse et le moins cher de l’épaule, donc avec des tranches plus petites. En revanche la qualité et le goût sont identiques, ce que nous pouvons confirmer.

 

Jour 2

C’est déjà un grand jour puisque ce matin est prévue la visite de le Sagrada Familia !

Trajet aller en métro. Notre visite a eu lieu de 10h à 12h30.

Je dois dire que je trouve l’extérieur de la Sagrada Familia plutôt massif pour ne pas dire mastoc malgré les tours-clochers.

Sur cette maquette exposée à l’entrée de la basilique (façade Est de La Nativité que l’on voit sur cette photo de la maquette) les parties existantes sont en gris et les parties à construire sont en jaune. Il reste donc encore beaucoup de travail à faire.
La fin du chantier est pour l’instant prévue pour 2026, centenaire de la mort de Gaudí.

Voici donc la façade de La Nativité réalisée par Gaudí

Voici la basilique vue côté ouest

et la façade Ouest de La Passion construite entre 1970 et 1990 d’après les plans de Gaudí

 

La façade par laquelle les visiteurs entrent est donc celle de La Nativité, côté Est, réalisée du temps de Gaudí. Du point de vue purement sculptural je n’ai rien vu de bien intéressant et elle est très très très chargée.

Au centre le portail de la Charité

avec en son centre l’étoile de Bethléem et les chœurs d’anges enfants

et l’adoration des bergers

À droite le portail de la Foi

avec entre autres la présentation de Jésus au Temple

À gauche le portail de l’Espérance, avec entre autres les épousailles de Marie et Joseph

 

Petit jeu pour adultes et enfants : trouver le maximum d’animaux dissimulés dans le feuillage en bronze des portes de la Charité, de l’Espérance et de la Foi faites par Etsuro Sotoo :

On y trouve un peu de toutes sortes d’animaux, mais beaucoup d’oiseaux

 

 

La façade ouest, celle de La Passion, est à mon sens plus intéressante car les personnages sont très expressifs bien que de facture sculpturale très moderne.

La scène principale est la crucifixion

avec une Sainte Véronique tenant le voile avec lequel elle vient d’essuyer la sueur et le sang du visage du Christ, visage sculpté en creux pour évoquer l’empreinte laissée sur le voile

On y trouve aussi l’illustration du fameux Ecce homo

et celle de la flagellation

Et plein d’autres scènes très expressives comme celle des reniements de Pierre

 

En résumé, malgré la façade la Passion je n’aime pas l’aspect extérieur global de la Sagrada Familia et ne comprend pas l’engouement pour cette basilique.

Mais ça c’était avant !

Avant que je n’entre à l’intérieur de la Sagrada Familia.

Et là tout change, on passe brutalement du mastoc hyper chargé au sublime : élégance, élévation, beauté, lumières fantastiques, tout dans ce lieu déclenche une émotion. Il n’est pas nécessaire d’être croyant, cette émotion est universelle.

Tout d’abord les travées collatérales à la nef magnifiquement éclairées par les vitraux

 

Les vitraux aux couleurs lumineuses

 

 

Puis on s’avance sous la nef centrale, avec ces piliers fins qui ressemblent à des arbres élancés vers le ciel

 

Que l’on regarde vers le chœur ou vers le fond de la nef l’impression est la même : on est dans une forêt d’immenses arbres et l’on aperçoit les cieux tout en haut :

 

 

Au dessus de la porte de la Gloire (porte Sud) une statue de Saint Georges donne l’impression de nous surveiller

 

 

En regardant la voûte, nous voyons des médaillons dans des feuillages

 

 

 

Enfin la porte de la façade de La Gloire, face intérieure, présente un assemblage du Notre Père en 49 langues plus en Catalan (dont la typographie est la plus grande).
Les poignées de la porte rendent hommage à Gaudí avec ses initiales A G.

 

En revanche, la montée aux tours de la Nativité ou de la Passion ne vaut vraiment pas le coup. La vue sur la ville est le seul intérêt mais il y a d’autres points de vue à BARCELONE pour au moins aussi bien et gratuits (sans compter la descente par les escaliers pas spécialement agréable).

Ici, vue depuis la tour de la Nativité :

 

Et l’escalier obligatoire pour redescendre (montée en ascenseur) n’est pas très plaisant

La crypte ne se visitait pas, je ne sais pas si c’est toujours ainsi.
En sous-sol, musée consacré à Antoni Gaudí et à l’histoire de la Sagrada Familia.

Pas trop de restaurants proches de la Sagrada Familia. Nous finissons par en trouver un super sympa (tenu par un français) où les prix sont très doux et le menu excellent (K.Serol : le jeu de mots est nul mais la cuisine est très bonne).

Après le repas, métro pour aller au musée Picasso. Une heure dans ce très beau bâtiment. Bien entendu il faut être intéressé un minimum par Picasso.

 

 

 

 

Après le musée, promenade dans le quartier El Born

et visite de l’église Santa Maria del Mar.Les piliers de cette église sont impressionnants et l’ambiance intéressante.

 

 

 

 

Il y a aussi quelques vitraux intéressants

 

Il est bientôt 18h et à cette saison il fait déjà nuit. Donc, métro et retour à l’appartement.

Jour 3

Encore une journée consacrée presque exclusivement à Antoni Gaudí : le matin est prévu la Casa Milà (La Perdrera) et l’après-midi la Casa Batlló avec une coupure néanmoins à 12h30 avec la Casa Amatller qui n’est pas l’œuvre de Gaudí.

Donc nous voici à 9h30 devant La Perdrera : bâtiment imposant de cinq étages plus une toiture dont on soupçonne qu’elle doit cacher quelque chose d’intéressant.

La cour intérieure est d’entrée de jeu fort originale.

La visite des appartements de l’immeuble, présentés avec le mobilier d’époque, est fort instructive sur la vie en appartements des riches catalans et sur les aménagements intérieurs modernes pour l’époque.

 

 

 

 

 

Plus on monte plus c’est étonnant. L’espace des combles aménagé en vaste grenier est dégagé sous une extraordinaire charpente formant voûte avec ses poutres en brique en forme de chainette inversée (arc caténaire) : c’est stupéfiant.

 

 

 

Et plus haut encore : le toit-terrasse (si l’on peut dire).
On peut s’y promener au milieu de toutes les cheminées traitées comme des soldats antiques décorés. C’est un espace convivial alors qu’il est fonctionnellement destiné à l’évacuation des fumées par nombreuses cheminées (30) et deux tours de ventilation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À 12h30 nous sommes devant l ‘entrée de la Casa Amatller.
Ce bâtiment a été construit en 1898 par l’architecte Josep Puig i Cadafalch sur commande du chocolatier Antoni Amatller pour y établir sa résidence.

Le porche lui-même et l’escalier d’accès à l’étage augurent bien d’une grande qualité architecturale.

 

 

 

L’intérieur est richement meublé et si les pièces n’ont pas l’originalité de celles de Gaudí elles sont d’une facture tout à fait remarquable.

 

 

 

 

 

 

Pas beaucoup de restaurants économiques dans le secteur, nous finissons par aller au Tapa Tapa du Passeig de Gràcia. C’était correct mais impersonnel.

Et nous voici à 15h devant la Casa Batlló qui est contigüe à la Casa Amatller. C’est le billet d’entrée le plus cher de toutes nos visites (32 €/pers malgré le tarif > 65 ans) et nous en espérons beaucoup.

La façade déjà présente fort bien.

 

 

 

Disons-le tout de suite, tout dans cette maison est extraordinaire : les formes des ouvertures, portes, fenêtres, poignées, les matériaux, les couleurs, les volumes !
Dès le départ, l’escalier puis le palier qui précédent l’incroyable salle de la cheminée intérieure avec la forme de son âtre unique et le revêtement de ses murs et du plafond provoquent un choc de beauté et de fonctionnalité associée.

 

 

 

 

 

Je vous laisse découvrir la suite en image car ce qu’on découvre nécessiterait de trop longues descriptions que je suis bien incapable d’écrire :

 

Les poignées des fenêtres ne sont pas banales

et le grand puits de lumière central non plus

 

avec son ascenseur circulant dans une cage transparente

 

 

 

 

Depuis la salle ci-dessus on accède à la terrasse :

Deux mini-bassins sur la terrasse sont décorés avec une sculpture en trencadis évoquant une tortue sortant de l’eau

Certaines fenêtres à l’intérieur ont des formes étonnantes

Les couloirs à l’étage utilisent avec élégance les formes de chainette inversée

 

Puis nous accédons au toit-terrasse. Le traitement des cheminées et des ventilations ne laisse pas indifférent :

 

 

 

Pour redescendre, l’escalier de secours emprunté par les touristes a été habillé d’un voilage en aluminium qui joue avec la lumière pour être claire en haut et s’assombrir au fur à mesure que l’on descend. Cette œuvre réalisée en 2021 par l’architecte japonais Kengo Kuma est un hommage à Gaudí dans son rapport à la lumière mais sans entrer en concurrence avec lui puisque il n’y a pas utilisation de couleurs.

Après cette très riche et intense journée il est bientôt 17h30 et nous rentrons à pied à l’appartement.

Jour 4 (matin)

La journée s’avère également chargée avec trois visites programmées.

Nous prenons le métro pour arriver à 10h à la Catedral de la Santa Creu i Santa Eulalia. La cathédrale de Barcelone est située au cœur du Barri Gòtic (quartier gothique). Depuis la station de métro Liceu nous allons à la cathédrale et attendons 10h00 pour entrer . . . dans le cloître, rue del Bisbe.

 

 

Devant la palais de la Generalitat de Barcelone ce manifestant pour une Catalogne indépendante devait ce jour-là se sentir bien seul :

 

Cloître depuis lequel nous ne pouvons pas entrer dans la cathédrale malgré nos billets !

Il faut ressortir et aller à l’entrée principale située Place de la Seu.

Avant d’en ressortir nous avons pu apprécier la présence des13 oies

et d’une grande scène champêtre

 

La place de la Seu est à cette période occupée par des cabanes dédiés aux objets de Noël et aux souvenirs religieux

 

L’intérieur de cette très grande cathédrale n’est pas très beau dans sa vue d’ensemble. En revanche il y a tellement d’ornements, de sculptures, de ciselages et autres œuvres de décoration que l’on passe beaucoup de temps à découvrir une foule de choses, mais de façon désordonnée malgré l’utilisation de l’application sur smartphone.

 

 

 

Le chœur de la cathédrale est constitué de stalles en bois dont les dossiers présentent les armoiries des chevaliers de l’ordre de la Toison d’or (peintes vers 1500)

 

 

Quelques clés de voûtes

 

et sur les murs on peut aussi retrouver la croix de l’ordre des chevaliers de la Toison d’or

 

Une visite sur les toits permet de découvrir quelques points de vue sur Barcelone.

 

Et du côté du port on peut voir les petites cabines du téléphérique portuaire de Barcelone (Transbordador Aeri del Port) qui relie la tour de Saint Sébastien au belvédère Miramar sur la colline de Montjuïc (1 300 m de long pour 10 minutes de trajet : très belles vues sur le port et la ville).

 

Puis petite visite du musée Frederic Marès juste à côté. Une partie est consacrée à de très nombreuses statues du Christ et de la Vierge Marie.

La petite sculpture murale près de l’entrée est fort sympathique

et le patio n’est pas en reste

 

Une grande crêche y était installée

 

 

Les étages contiennent des collections hétéroclites d’objets du quotidien : pipes, éventails, casse-noix, horloges, chaussures, foulards, mignonnettes et autres. Mais trop c’est trop.

 

Devant ces milliers d’objets exposés en rangs serrés dans les vitrines et poussés par la faim qui commence à poindre nous allons voir le marché de Santa Caterina.

 

 

On peut y voir des huitres Gillardeau à 3,50€ l’huitre !

 

 

Et bien entendu les étals de jambon sont très alléchants

Nous en profitons pour nous restaurer dans le Cuines Santa Caterina. C’est cher pour une qualité très ordinaire.

Jour 4 (après-midi)

Nous avons finalement juste le temps de nous rendre à pied au Palau de la Música Catalana. Nous avions réservé la visite de 14h en français.
Explications claires et intéressantes dans un français impeccable pendant environ 45 minutes, suivi d’une visite libre.

Soyons francs : cette salle d’opéra est magnifique !
Conçue par le grand architecte catalan Luís Domènech i Montaner elle bénéficie d’un éclairage zénithal exceptionnel accompagné d’éclairage naturel latéral par de superbes baies vitrées.

Le Palau de la Musica Catalana est complètement inséré dans le quartier. La façade donne sur une rue pas très large :

 

La façade est très belle

 

Le choix a été de lui accoler une extension résolument très moderne

 

Le grand hall d’entrée propose un café-bar d’architecture fort agréable

La salle de concert elle-même est d’une élégance et d’une beauté exceptionnelle :

La lumière naturelle qui éclaire la salle est le fruit d’un traitement architectural de très grande qualité :

et malgré l’importance des décorations sur chaque cm2 de mur et de plafond l’ensemble reste visuellement plutôt léger et de grande classe.

 

Luxe et inventivité dans les sculptures et toutes les décorations et ornementations, tout est beau et bien pensé.

 

 

 

Catalogne et nature : deux thèmes principaux de Luís Domènech i Montaner que l’on retrouve dans ces vitraux

 

D’importantes sculptures sont présentes mais sont parfaitement intégrées parmi les autres décorations

 

 

 

 

Cette visite a été un grand moment de notre semaine à Barcelone.

Nous avons une demi heure environ pour rejoindre ensuite le Palau Güell en traversant la Barri Gòtic (quartier gothique) lui aussi intéressant.

 

 

 

 

 

On y retrouve une copie des cyclistes de Ramon Casas

Ici un astucieux portail avec vantail à claire-voie

Belle façade décorée Plaça del Pi

Et un panneau de signalisation concernant une rue étroite qui indiquait aux muletiers de charettes ou de transports hippomobiles dans quel sens il fallait prendre la rue (Entrada ou Salida). Ces panneaux ont été créés suite à des ordonnances du maire de Barcelone en 1857. C’était en quelque sorte les premiers panneaux de signalisation pour la circulation.

 

Dernière visite de la, journée, le Palau Güell où nous arrivons vers 16h.

Une des premières grandes commandes de Gaudí pour le riche armateur Güell, cette maison est remplie d’innovations. Même si je ne me verrais pas l’habiter (contrairement à la Casa Vicens) elle présente quelques pièces et volumes impressionnants. Notre visite a duré environ une heure, c’est à dire jusqu’au soleil couchant vu depuis les très beaux toits du Palau.

La maquette présentée dans l’espace de l’entrée montre l’importance de cette maison (palais) en en particulier l’originalité du toit-terrasse.

Commençons par le sous-sol dont la maçonnerie est à la fois belle et impressionnante

Puis la boiserie du plafond au dessus de l’escalier qui mène au premier étage puis également les poteaux en chainette inversée que l’on retrouvera dans toute cette maison : on est prévenu, Gaudí est bien là, on va se régaler encore une fois.

 

L’immense puits central autour duquel s’organise la maison n’est pas très clair (contrairement à celui de la Casa Batlló) mais il impressionne par son architecture et sa décoration

 

La rambarde métallique de la petite mezzanine est étonnante :

Le bow-window (fumoir?) est de grande classe :

Quant aux WC je vous laisse les apprécier vous-mêmes :

 

Enfin, nous voici sur le toit : un espace merveilleux !
La balade entre les cheminées toutes traitées différemment est comme une promenade dans une forêt dans laquelle les arbres tous différents les uns des autres seraient colorés.

Au centre, la coupole (pointue) qui couvre le puits central du palais avec une chauve- souris en guise de girouette :

Et autour, les cheminées toutes traitées différemment :

 

 

 

 

On remarquera le soin du détail apporté au garde-corps métallique

Très beau choix des couleurs, bien sûr

et la lumière du soleil couchant complète merveilleusement le charme de l’endroit :

Le trencadis a encore fait des merveilles.

Après cette journée intense et bien remplie, nous allons prendre deux cafés bien mérités dans l’un des cafés de la très belle place Reial que nous avions brièvement vue il y a deux jours, avec son marché des collectionneurs.

 

 

 

Puis trajet en métro pour rentrer à l’appartement.

Jour 5
Nous avons prévu de passer la journée sur la colline de Montjuïc.

La visite principale devant être le MNAC (Musée National d’Art de Catalogne) nous prenons le métro puis le funiculaire pour arriver, après un quart d’heure à pied, devant le MNAC à 10h30.

Très grand et riche musée moderne (même si le bâtiment date de 1929).
Comme dans tous les grands musées il vaut mieux avoir sélectionné par avance quelle section l’on veut voir car sinon c’est trop grand.
Pour notre part nous avons choisi du 16ème au 20ème siècle (ce qui est déjà beaucoup).

Quelques unes des œuvres (connues ou pas) que nous avons appréciées : L’épiphanie : anonyme de l’atelier de Rogier Van der Veyden (1520)

L’annonciation d’ El Greco (vers 1570/1580)

L’un des nombreux tableaux de Venise de Canaletto (vers 1730)

Nous soufflons un peu avec un café pris dans la grande salle centrale utilisée de temps en temps comme salle de concert

 

Puis reprenons avec la section plus moderne :

Exposition de tableaux de Joan Ferrer Miró (ce n’est pas le même que le Miró célèbre) (1888). Ce tableau me fait très fortement penser à ceux de Gustave Caillebotte dont il est d’ailleurs contemporain

Les cyclistes de Ramon Casas (1897). grande toile de 191 x 215.

Le sculpteur d’Antoni Fabrès (1911)

Paravent d’ Alexandre de Riquer (vers 1900)

Quelques meubles d’Aleix Clapés (vers 1900)

Avant d’aller manger au restaurant du MNAC, petit circuit sur les toits du musée avec vues diverses, entre autres la tour de télécommunications Calatrava du stade olympique des jeux de 1992.

Donc après un peu plus de deux heures de visite et nous voici au restaurant du MNAC, vaste salle avec vue sur la ville. Repas de qualité pas excessif en prix.

Malheureusement pour nous nous avions pris deux billets pour d’une part la fondation Joan Miró pas très loin et d’autre part le musée à l’air libre du Poble Espanyol un peu plus loin. Erreur car il y avait une exposition temporaire apparemment de qualité au MNAC plus quelques toiles à trouver en complément de notre visite du matin que nous n’avons pas pu regarder.

 

En effet, nous arrivons à la Fondacío Joan Miró à 14h30.

 

 

Les œuvres de ce peintre pourtant si renommé ne nous ont pas du tout plu. Œuvres monumentales et minimalistes (voire très minimalistes). Heureusement qu’il y avait aussi une exposition consacrée à Paul Klee dont les dessins et gravures ont suscité en nous un bel intérêt.

 

Nous nous dirigeons ensuite (environ 20 minutes de marche) vers le Poble Espanyol.

C’est vraiment l’attrape-couillon (14€ chacun quand même). Sans doute amusant pour les familles avec enfants mais ce pot-pourri de constructions espagnoles traditionnelles est tellement artificiel !

 

Nous ne nous attardons pas trop puis redescendons de la colline vers la Plaça d’Espanya. Nous regardons les arènes qui ont été transformées en immense centre commercial depuis l’interdiction de la corrida en Catalogne.
Nous sommes fatigués de notre journée (musées + marche) et n’avons pas le courage d’aller voir comment les architectes ont aménagé ces arènes. Dommage. Si d’aventure nous revenons à Barcelone nous ne manquerons pas d’aller voir les arènes.

 

 

Et comme d’habitude désormais, retour à l’appartement en métro.

Jour 6

Programme de la journée : découverte de différents quartiers de la ville sans visite programmée.

Métro jusqu’à la station Liceu puis promenade dans le Barri Gòtic avec un premier arrêt à la basilique Santa Maria del Pi. Alentours charmants avec deux placettes et un marché.

 

 

 

 

Après un cappuccino sur la placette du marché nous nous promenons jusqu’au vieux port (Port Vell)

 

 

 

 

 

puis remontons à travers le quartier El Born

 

 

jusqu’à proximité du musée Picasso car nous y avions repéré un restaurant de pintxos : l’Euskal Etxea. Beaucoup de monde assis sur des chaises hautes autour des mange- debout. Le premier qui se libère n’avait qu’une chaise.haute et j’ai donc du commencer à manger vraiment debout. Peu après, le mange-debout d’à côté se libère et j’en profite pour récupérer une chaise. Le principe est simple : on va au bar vers les présentoirs et on se fait servir les pintxos que l’on veut autant de fois qu’on veut. À la fin quelqu’un passe compter le nombre de brochettes qui restent dans l’assiette, car le prix des pintxos est unique. Il suffit de multiplier.

Bien entendu, tous ces pintxos étaient délicieux. Je sais, manger Basque en Catalogne ce n’est pas bien . . . mais c’est bien bon !

 

 

Nous continuons notre promenade à travers le Parc de la Ciutadella,

 

 

 

 

puis rejoignons la Plaça Reial en faisant un petit détour par le quartier Ribera.

 

 

 

 

Dans cette rue rien ne laisse penser que c’est une zone non fumeurs, sauf cette affiche

 

Nous arrivons à la très belle Plaça Reial vers 17h45, juste le temps de nous installer dans un café devant un écran de télévision . . . car à 18h commence le huitième de finale France-Pologne ! 3-1 pour la France et sangria pour nous (ils n’avaient pas voulu servir de Vermut).

 

Puis métro et retour à l’appartement.

Jour 7

Nous consacrons le matin à déambuler sur Las Ramblas jusqu’au marché de La Boqueria.
Plutôt déçus car finalement que des stands à touristes et des terrasses de bistrots ou restaurants. Je crois que c’est agréable l’été pour s’y promener le soir mais pas l’hiver pour s’y promener le matin.

 

 

 

En revanche, le Mercat La Boqueria est vraiment un très beau et luxueux marché (comme les Halles de Lyon ou le marché San Miguel à Madrid si j’ose des comparaisons). Nous avons toujours plaisir à nous promener dans des marchés (luxueux ou non d’ailleurs dès lors qu’ils restent authentiques malgré le tourisme).

 

 

 

 

 

 

 

 

En fin de matinée, apéritif avec un excellent Vermut maison dans un petit cani à côté du marché (chez Papitu)

puis repas à l’intérieur du marché au Bar Boqueria : Assis au bar, les portions proposées sont exceptionnelles. Et on est servi rapidement. Chaque portion ne semble pas trop chère (entre 4 et 15 €) mais c’est tellement bon que la gourmandise pousse à l’achat et la note finale grimpe aussi vite que le plaisir à déguster ce que l’on mange. Et en plus chaque plat est beau.

Quelques exemples : les petites coquilles Saint-Jacques : un délice

Les anchois et la purée de tomate sur pain huilé : une tuerie

Et la ′′ bomba ′′ : très fines croquettes au fromage surmontées de Pata Negra : une bombe !

 

Bref, après s’être délesté (mais sans regret) d’un peu plus d’euros que prévu nous prenons le métro pour aller visiter le dernier bâtiment pour lequel nous avions les billets : l’Hôpital Santa Creu i Sant Pau.

Cet hôpital est la deuxième grande réalisation de Barcelone conçue par Luís Domènech i Montaner (l’autre étant le Palau de la Música Catalana). Nous sommes devant une conception architecturale que l’on peut qualifier de parfaite. La fonctionnalité du lieu (hôpital) a imposé la disposition des bâtiments et leur architecture. Pour couronner le tout, l’esthétique extérieure est superbe. Véritablement un sans faute pourrait-on dire de ce très grand architecte.

Pourquoi lorsqu’on évoque Barcelone c’est le nom de Gaudí qui vient à l’esprit et pas celui de Domènech i Montaner ? Je pense que c’est parce que Gaudí avant un truc en plus : le génie.
Ça n’enlève rien à l’immense qualité de cet hôpital : fonctionnalité et beauté associées dans un ensemble architectural néanmoins original.

La maquette permet bien d’embrasser visuellement ce très grand ensemble de bâtiments :

La façade du bâtiment d’entrée est fort élégante

Dès le hall d’entrée tout est délicat : matériaux, couleurs et décorations

À l’étage, deux magnifiques salles très claires

 

La visite se poursuit vers les autres bâtiments de l’hôpital

Bâtiments qui entourent une vaste et longue cour

L’association brique-céramique fait merveille

 

Chaque bâtiment est différent mais l’unité globale de style et de couleurs saute aux yeux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après une heure et demi de visite nous repartons nous promener pour rejoindre la Sagrada Familia à travers le quartier de La Dreta del Eixample.

 

 

Petit tour extérieur de la Sagrada Familia (qui ne me convainc toujours pas) puis métro pour retour à l’appartement.

Jour 8

En fait l’après-midi sera consacré à refaire les sacs et nettoyer l’appartement (nous aimons bien laisser propre derrière nous) car le taxi pour l’aéroport est prévu à 17h.

Le matin nous l’avions réservé à mieux connaître notre sympathique quartier Gràcia. Nous commençons donc notre promenade et trouvons bizarre que les commerces soient fermés et que le quartier tourne au ralenti. Interrogeant un des rares commerces ouvert nous apprenons qu’aujourd’hui 6 décembre est férié en Espagne car c’est la fête de la constitution (pour célébrer le vote de la Constitution le 6 décembre 1978, trois ans après la mort de Franco).
Pour information, le 8 décembre est aussi un jour férié en Espagne (fête de l’Immaculée Conception). Comme en général beaucoup d’Espagnols font le pont mieux vaut éviter cette période pour le tourisme.

Bref, nous nous promenons quand même dans ce très sympathique quartier . . . quoique, sans doute sympathique mais peut-être pas si accueillant que ça ?

 

 

Je vous rassure, la promenade a été bien calme et agréable. Quelques belles architectures

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Décor de rideau métallique très utile

Un palmier pour délimiter le début d’une section piétonne

Des décorations de rideaux métalliques qui ne manquent pas de qualité

Mais aussi une boucherie vegan. Si, si, ça existe, la preuve :

 

Le marché d’Abaceria existait depuis 1892. En 2018 il a été provisoirement transféré ailleurs et le marché a été désamianté et déconstruit. Il ne reste plus que la structure métallique qui sera démontée et remplacée à l’identique avec des matériaux modernes. Cependant le projet d’aménagement a permis de satisfaire des demandes des riverains et permettra un agrandissement des espaces verts public

s. Début des travaux en 2023 pour se terminer a priori fin 2025.

Le marché tel qu’il était avant 2018 :

et tel qu’il est en décembre 2022 :

avec quelques éléments rappelant les demandes d’espaces verts supplémentaires

Et pour terminer la tour de l’horloge du quartier Gràcia, Plaça de la Vila de Gràcia, parce que j’aime bien les tours de l’horloge.

Il est certain que la balade aurait été encore plus agréable un jour de semaine normal.

Dernier Vermut à la terrasse d’un café avant de prendre notre repas à l’appartement.
Un peu avant 17h le taxi est déjà là. Il nous dépose à l’aéroport à 17h15 (de fait il n’y avait pas beaucoup de circulation). Check-in à 18h puis sécurité à 18h25 et . . . décollage à 21h pour arrivée à Orly à 22h30.

BARCELONE mérite les éloges communément entendus et lus. Il y a de quoi venir plusieurs fois sans redondance de visites ou d’activités. C’est une ville très active et moderne. C’est une véritable capitale régionale historique, présente et ouverte résolument vers l’avenir.

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(QUELQUES) RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

Il y a tellement de sources de renseignements sur internet que je n’ai pas grand-chose de vraiment utile à indiquer. Je peux juste confirmer que :

Déplacements : à pied et en métro c’est facile. La carte T-Casual (10 trajets) nous a semblé la plus intéressante.

Tickets pour les visites : Tarifs vraiment très différents selon ce que l’on veut visiter.
Si vous avez plus de 65 ans les réductions accordées sont au global plus intéressantes en achetant les tickets site par site que d’acheter des billets combinés proposés dans plusieurs sites internet à des prix eux-mêmes différents. Je n’ai pas fait la comparaison pour les moins de 65 ans.

Sagrada Familia : la montée à l’une des deux tours ne vaut pas le coup. Il y a beaucoup d’autres endroits pour voir un panorama sur Barcelone, et gratuitement.
Rappel : l’intérieur de la basilique est sublime.

Repas et restaurants : évidemment beaucoup de choix à tous les prix. Mais les deux quartiers de l’Eixample et vers le Parc Güell ne sont pas très pourvus en restaurants.

Jours fériés : le 6 ET le 8 décembre sont fériés. La vie à Barcelone est donc très ralentie sur ces trois jours (propices au pont du 7).

Logements : Tout logement pas trop loin d’une station de métro convient puisque visiter Barcelone à pied est idéal (et donc métro pour s’affranchir des distances, surtout en fin de journée).

Aéroport : vu notre âge nous ne prenons plus les transports en commun pour les trajets aéroports / centre-ville et retour. Les forfaits TAXI sont très pratiques. Ils sont proposés à l’aéroport pour aller au centre ville et pour le retour la réservation sur le site officiel des taxis de Barcelone est très pratique (attention : il y a plusieurs centrales de réservation de taxis, mais plusieurs sont plus chères car véhicules plus luxueux).

                               ==> retour sur le site    enviedevoyage.com

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BIRMANIE (1981) & MYANMAR (2002)

29 Octobre 2017 , Rédigé par Philippe & Nicole

 

Donc deux voyages effectués :

- en BIRMANIE : avril 1981 - 7 jours seulement autorisés en voyage individuel !

Cela faisait plutôt "visite éclair" de RANGOON, PAGAN et MANDALAY.

- au MYANMAR : novembre 2002 - 4 semaines

Visite plus sereine de YANGON, BAGO, BAGAN, MANDALAY et ses environs, MONYWA, lac INLE (et PINDAYA) et MRAUK-U.

Ce pays est vraiment très attachant et les visions qu'on y trouve souvent envoûtantes.

Excusez la qualité des photos, ce sont des numérisations (scan) de diapositives et de tirages papier.

Je le répète, la BIRMANIE (le MYANMAR désormais) est un pays envoûtant, tant par la population elle-même que par les sites bouddhiques, par certains paysages et par PAGAN (BAGAN désormais) en particulier.

 YANGON (RANGOON)

Capitale jusqu'en 2005 (la nouvelle capitale NAYPYIDAW le restera-t'elle  longtemps ?) RANGOON est très chaude d'avril à juin et très humide de juillet à octobre. Ville curieuse et intéressante, elle est exténuante par 40°C.

L'extraordinaire pagode SHWEDAGON nécessite une bonne santé tant il fait chaud en avril, ainsi que des plantes de pieds aguerries car il faut marcher nu-pied et les dalles au sol brûlent littéralement. La chaleur est à peine atténuée par des tapis en cordage quand cela devient vraiment trop chaud.

Que les pieds brûlent sur cette vaste esplanade !

 

. . . et pourtant que de monde y circule !

 

. . . s'y font photographier en famille et habits traditionnels . . .

 

. . . et y prient.

 

Hormis cet inconvénient de pieds sur sol brûlant la SHWEDAGON est un des sites les plus beaux et les plus intéressants du monde !

Tant pour l'architecture et l'organisation du site, que pour la stupa dorée immense et brillante, les couleurs (qui changent d'ailleurs au fil des ans car les monuments ne sont pas toujours repeints de la même couleur) et bien entendu les birmans qui la fréquentent.

La SHWEDAGON : une somptueuse pagode d'or sur un fond bleu ciel.

 

À la SHWEDAGON on y est bien !

Bref ! Vous l'avez compris, un must !

Par ailleurs, le marché couvert, les petites rues du centre-ville et le quartier de la pagode SULE valent la ballade.

RANGOON : la pagode SULE en 1981 : assez peu de circulation sur l'avenue.

 

YANGON : la pagode SULE en 2002 : la circulation automobile (surtout des petits bus et camionnettes) est désormais là.

Question niveau de vie, en 1981 la population est généralement pauvre, avec pas mal de petites activités pour gagner une maigre subsistance comme cette petite vendeuse d'eau fraiche en plein RANGOON :

 

Question habitudes et mode de vie, l'une est vraiment typique : les femmes fûment de gros cigares appelés cheroots (mais qui sont composés de tabac mélangé avec des tas d'autres choses - épices, sucre, etc . . . -) qu'a priori les hommes ne fûment pas.

En 1981 les femmes vendent et fûment le cheroot . . .

 

. . . et en 2002 la coutume reste la même.

 

BAGO (PEGU)

Etape pour aller au rocher d'or, BAGO est fort riche en visites (notamment deux bouddhas couchés). Mais rester méditer le soir juste avant la fermeture dans la pagode SHWEMANDAW, avec les clochettes qui tintinabulent et cette vision magnifique de cette immense pagode dorée (plus haute que la SHWEDAGON) est une expérience de plénitude et de bien être qui reste gravée dans les mémoires.

 

Le chinthe birman garde l'entrée de la pagode Shwe Man Daw

 

En ville comme partout des petits bars-restaurants. On constate que les bonzes ne sont pas que dans les temples ou les pagodes :

 

Le rocher d'or (Golden Rock)

Après une heure de marche depuis le camp de base, le rocher apparait, original et déroutant. C'est un complément bien agréable de la visite de BAGO.

 

BAGAN (PAGAN)

Site majeur qui révèle une ambiance très différente entre avril et novembre. Avril c'est la chaleur (jusqu'à 40°C) qui impose une situation sèche, jaune, poussièreuse dans laquelle la sieste entre 14h00 et 16h00 est plus que recommandée. Novembre c'est la tiédeur, l'humidité et la verdure parmi laquelle les pagodes et stupas de brique rouge ressortent de leur écrin vert.

PAGAN en avril 1981 : le site est jaune, sec et poussiéreux,

 

BAGAN en novembre 2002 : le site est humide et verdoyant.

Ce contraste est impressionnant quand on pense que cette immense ville (500 000 habitants) fut la capitale active du pays pendant plus de 400 ans.

Alors, la visite à vélo ou en carriole de ses centaines de pagodes en brique à perte de vue, à commencer par la petite pagode SHWEZIGON dorée et récente.

La pagode SHWEZIGON : ne pas confondre avec l'immense SHWEDAGON de YANGON, mais elle est très belle aussi.

Évidemment la pagode SHWEZIGON est fréquentée par des élèves bonzes (moines).

La promenade se poursuit par la visite des villages de fabrique de laque, des palmiers à sucre, etc . . . Il suffit de prendre le temps de regarder et d'apprécier ce site loin de toute idée d'une quelconque agitation.

Certains font la promenade en montgolfière !

 

PAGAN en 1981 : la récolte de la sève du palmier à sucre.

 

PAGAN : petit village de fabriques de laque avec ses maisons en bois et nattes très typiques.

 

BAGAN : la laque décorée pour touristes se termine devant les pagodes (ici Ananda)

 

Poursuite du voyage : on n'échappe pas au transports collectifs :

Bus et minibus : partout et même à YANGON on ne craint pas la surcharge.

 

MANDALAY

Deuxième ville du pays en train d'être colonisée depuis vingt ans par les chinois du Yunnan MANDALAY recèle quelques curiosités (fondeurs et bronziers, fabrications artisanales des fameuses feuilles d'or que les birmans collent sur les bouddhas ou certains rochers, activité fluviale sur les bords de l'IRRAWADI - maintenant l' AYEYARWADI) comme ici en 1981 : radeaux, buffles et travaux divers . . .

Et MANDALAY est surtout est au centre d'une foison de villes et sites très intéressants plus ou moins loin : SAGAING, INWA (AVA), AMARAPURA, MINGUN, MONYWA.

Comme pour beaucoup de femmes, les joues de cette vendeuse sont recouvertes de thanaka (ici à MANDALAY en 2002).

 

Et cette vendeuse de crêpes en 1981 avait bien entendu aussi le visage protégé par du thanaka.

 

SAGAING : des collines partout, avec des temples et pagodes partout et des panoramas partout. Petite ville magique qui peut mériter d'y passer une journée.

INWA : le temple BAGAYA en bois ciselé (et en activité avec ses élèves bonzes) est une vraie merveille. On reste pantois.

 

AMARAPURA : là, bien entendu, à voir le matin et le soir, le magnifique pont U-BEIN :

En teck, très animé, à la fois humain et démesuré (1,2 km de long) et s'enflammant de couleurs de soleil couchant donnant envie de communier devant ce spectacle avec tous les gens qui sont là pour voir la même chose.

MINGUN : outre la pagode inachevée et fendue - très impressionnante - une pagode "crême chantilly" fort séduisante et originale, une cloche imposante et un environnement longeant l'IRRAWADI : voilà encore une visite qui enchante et qui invite à la sérénité.

MINGUN : 50 mètres de haut . . . au lieu des 150 prévus. Ce qui reste de cette pagode inachevée est très impressionnant.

 

La pagode CHANTILLY . . . pardon ! La pagode Myatheindan.

 

MONYWA :  beaucoup de choses à voir à MONYWA même et aux environs, notamment la très kitch pagode THAMBODDAY dont on ne sait trop quoi penser sinon qu'on en a plein les yeux de couleurs et de bouddhas de toutes tailles :

Bouddha peint, pagode dorée . . . certains s'en lassent . . . pas nous.

 

La pagode Thanbodday : un délire de couleurs, aucun centimètre-carré n'y échappe !

 

À voir également une calme SHWEZIGON en ville (là où j'ai eu ce contact avec un vieux gardien - lire ma page d'accueil de ce pays), des grottes HPOWIN DAUNG et SHWEBATAUNG, complètent les visites toutes plus intéressantes les unes que les autres.

 

LAC INLÉ :  encore une curiosité liée à la vie lacustre des villages alentours et dans le lac (sur pilotis) et ses cultures flottantes elles aussi et la curieuse façon qu'ont les maraîchers/pêcheurs de pagayer (avec une jambe) ainsi que leur magnifiques nasses côniques. Très déroutant . . . et là encore les promenades incitent au calme et au relâchement.

 

Le lac INLE : ses cultures flottantes et ses pagayeurs très particuliers . . .

. . . et ses pêcheurs à la nasse.

 

Grottes de PINDAYA :  les plus connues de Birmanie car les premières à pouvoir être visitées. A environ deux heures de route de NYAUGSHWE les grottes subjuguent le visiteur tellement il y a des bouddhas partout, dans chaque recoin des grottes, des grands, des moyens et des petits, des colorés ou pas, des dorés ou pas.

 

SITTWE :  point de départ obligé pour aller à MRAUK-U, SITTWE vaut principalement par son marché aux poissons fort intéressant, tant pour les espèces pêchées que pour l'animation et les birmans.

 

MRAUK-U :  site emblématique de la civilisation des ARAKAN. Le site est vaste, les temples et pagodes ne ressemblent pas vraiment à ceux du reste de la Birmanie. On est loin du monde. Le trajet en bateau entre SITTWE et MRAUK-U dure environ 6 heures par beau temps et jusqu'à 9 heures par mauvais temps (ce que nous avons vécu dans le sens aller). Ne pas y aller n'est pas dramatique, mais pouvoir y passer une journée (c'est à dire finalement consacrer 5 jours : deux pour aller (avion puis bateau), un pour visiter et deux pour le retour (bateau puis avion) enrichit notre culture, tant du passé que des conditions de vie  actuelles des populations de ce secteur de la Birmanie.

MRAUK-U : un site étonnant avec de nombreux temples très typés.

 

MRAUK-U : une douce ambiance de soleil couchant.

 

Tiens, la pipe remplace le cheroot !

Le MYANMAR est aussi le pays des marionnettes :

 

et de cette magnifique écriture :

Tableau à craie en 2002 : quelle belle écriture ronde !

Très spéciale est aussi la fête de l'eau : du 13 au 16 avril, on est littéralement trempés de la tête aux pieds jusqu'aux sous-vêtements à force de recevoir des seaux d'eau toute la journée. Les appareils photos sont à protéger de façon complètement étanche quand on est obligé de les avoir sur soi (comme c'était mon cas puisque je repartais à l'aéroport pour prendre mon avion) et ça c'est angoissant. Sinon, c'est extrêmement joyeux et familial. En 1981 on avait la ferme impression que c'était la seule occasion dans l'année où les birmans avaient le droit de se grouper pour faire la fête. Tout le monde participe.

 

Depuis 2002 les régions que l'on peut visiter au MYANMAR sont de plus en plus nombreuses. des tas d'autres sites semblent fort intéressants. Ce pays mérite plusieurs visites. Il est enchanteur.

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Renseignements pratiques :

 

AVERTISSEMENT : j'écris ces lignes en février 2012.

Les quelques tuyaux que j'ai sur ce pays datent donc respectivement de 31 ans (!) et 10 ans. Ils sont donc forcément très fragiles et restreints ". . . avec le temps, va, tout s'en va, même les plus chouettes souvenirs ça t'a une de ces gueules. . .". J'en donne néanmoins quelques uns pour attirer l'attention sur certaines choses de l'époque et donner l'idée de vérifier ce qu'il en est depuis sur ces points.

 

CHANGE :  il fallait changer obligatoirement une certaine somme en dollars en arrivant, et ce à un taux prohibitif. Du coup c'est le seul pays où nous avions changé au noir, comme tout le monde d'ailleurs. C'était très facile à YANGON : soit près de la pagode SULE, car sans qu'on demande rien on était abordé par des birmans qui proposaient le change. On se mettait d'accord sur la somme et on se donnait rendez-vous dans un bistrot dix minutes plus tard. Là, assis à une table pas trop exposée, on comptait les billets calmement : nous les kyiats et le birman les dollars. C'était bon. Autre endroit avec le même principe : le marché couvert Bogyoke. L'échange se faisait en arrière boutique.

NOUVEAUTÉ : apparemment depuis novembre 2011 il n'y a plus obligation de changer une somme minimum et surtout on peut changer à un taux intéressant soit à un bureau de change à l'aéroport, soit en ville dans des Guest Houses ou dans des bureaux de change nouveaux. A vérifier.

Pagode SHWEDAGON : prévoir deux heures minimum, d'autant que l'entrée est payante pour les touristes ce qui est assez dissuasif de revenir plusieurs fois dans la même journée . . . à moins que maintenant le billet soit valable toute la journée avec plusieurs entrées. Attention : en pleine chaleur c'est assez éprouvant . . . pour les pieds.

La nuit c'est assez magique, mais ne faire la visite que le soir est probablement dommage.

TRANSPORTS :  Il n'y avait pas de problème particulier en 2002, il ne devrait pas y en avoir maintenant. Néanmoins :

- pour aller à MRAUK-U :  en 2002 il y avait des bus jusqu'à MRAUK-U mais les touristes ne peuvent les pouvaient pas les prendre. Il fallait obligatoirement aller en avion à SITTWE puis prendre un bateau de SITTWE à MRAUK-U.

- le rocher d'or :  depuis BAGO il fallait aller en taxi (3 heures de route) jusqu'à un "camp de base" d'où l'on prenait un pick-up (1 heure et demi de trajet) puis enfin montée à pied d'environ une heure ! Mêmes contraintes pour le retour. Pour résumer, la visite du rocher d'or à partir de BAGO nous a nécessité 13 heures de temps (départ du taxi à 06h30, sur place au rocher d'or pendant deux heures - incluant le temps du repas - revenus à BAGO à 19h30).

- les taxis qui rackettent les touristes :

au lac INLE : en 2002 il n'y avait que quelques taxis à l'aéroport d'HEHO pour emmener les touristes en ville à NYAUNGSHWE. Manifestement une organisation de racket à laquelle on ne peut échapper si on arrive le soir (partir à pied hors de l'aéroport en les snobbant ne sert à rien car on ne sait pas jusqu'où il faut aller pour retrouver la route principale ni si des bus ou des taxis auront le bon goût de passer. Donc, on se regroupe à quatre et on paye le prix demandé. Dans le sens retour, pas de problème, prix "normal".

à MONYWA : en 2002 pour aller aux grottes de HPOWINDAUNG et SHWEBATONG, les quelques rares taxis qui attendaient le touriste à sa descente du bateau avaient le monopole du trajet : donc racket assuré. Peut-être des motos sont désormais moins chères mais c'est à vérifier.

Les bijoux en SAPHIR au musée des pierres précieuses :

En 2002, les saphirs étaient d'excellente qualité et abordables, en revanche le sertissage laissait à désirer. Pour nous, on a fini par récupérer les saphirs et refait en France une nouvelle bague avec. J'ai lu en revanche que depuis, c'est de plus en plus l'arnaque, tant sur l'or blanc (qui n'en est pas) que sur la qualité de saphirs. Attention donc.

LA FÊTE DE L'EAU : du 13 au 16 avril: voir un peu plus haut.

   ==> retour sur le site    enviedevoyage.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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